Vers l’année 925 de l’hégire ( 1519 de l’ère chrétienne ) , un pieux marabout qui avait fait deux fois le pèlerinage aux lieux saints de l’islam et qui avait longuement voyagé dans les pays musulmans notamment en Andalousie ( Espagne ) vont se fixer au confluent de l’oued Tabeskent et de Châabet Erroman ( ravin des grenades ) cours d’eau aujourd’hui appelé Oued Sidi El Kebir.

Vers 1533, le pacha Kheir Eddine, fit passer en Algérie des milliers de maures chassés d’Espagne après la capitulation de Grenade, lesquels se dispersent par groupes entre Alger et Cherchell. Pris de compassion pour ces malheureux immigrés , Sidi Ahmed El Kebir appela l’un de ces groupes qu’il installa sur la rive de Châabet Erroman.

Sidi Ahmed el Kebir sut intéresser à leur sort le pacha kheir eddine qui leur accorda sa protection fit construire à leur intention une mosquée , un bain et un four banal. Ces établissements deviennent le noyau d’une « petite ville » que Sidi Ahmed elKebir nomma « El-Blida ». la fondation de Blida date donc de 1535, d’une appellation et d’origine typiquement Arabe.

Sidi Ahmed El kebir, après avoir découvert et détourner les belles eaux de la montagne de l’Atlas avec l’aide des andalous qui fusionnèrent avec les tribus locales, introduit dans la région la technique de l’irrigation, la technique arboricole et la broderie du cuir.

Le célèbre marabout voyageur et poète sidi Ahmed Ben Youcef Echerif de meliana, enthousiasmé, fasciné et charmé par la fraîcheur et la beauté du site, se serait écrié en découvrant Blida : « Sidi Ahmed El Kebir t’a nommée El Blida ( la petite ville ), moi je t’appelle el Ourida ( la petite rose ) » d’où l’actuel nom de Blida, ( la ville des roses ).

L’armée coloniale française pénétra pour la première fois dans la ville de Blida en 1830, mais dut ensuite, l’évacuer après avoir rencontré une résistance farouche des populations. Vers 1834, Blida fut envahie et saccagée par des colonialistes après de sanglants combats. Deux camps furent crées en 1838 pour surveiller la ville.

Bien avant le déclenchement la révolution armée, la ville de Blida était un lieu de réunions et de rencontres des principaux chefs. L’Atlas Blidéen restera célèbre dans l’histoire de la révolution algérienne. La ville de Blida a donné le plus bel exemple d’héroïsme et de sacrifice pour la conquête de la liberté.